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Depuis 2017, Jean-Pierre Sarthou, professeur d’agronomie-agroécologie à l’école d'ingénieurs Toulouse INP-ENSAT, collabore avec ses étudiants du parcours AGREST au dictionnaire d’agroécologie. Chaque année, une vingtaine d’étudiants définit des termes liés à l’agroécologie, selon les contraintes éditoriales du dictionnaire d’agroécologie : des définitions courtes (300 mots maximum), élaborées à partir de références bibliographiques et en collaboration entre scientifiques de plusieurs disciplines.

Qu’est-ce qui vous a donné envie et convaincu d’intégrer cet exercice et cette collaboration dans le parcours de formation AGREST ?

Tout d’abord, cet exercice permet aux étudiants AGREST d’acquérir une meilleure connaissance de l’agroécologie, grâce à un travail de fond. Ensuite, pour clarifier une notion aux contours flous en 300 mots, il leur faut apprendre la rigueur et la précision dans l’expression. Se livrer à cet exercice de fond et de forme sur un laps de temps court, en respectant les exigences du dictionnaire d’agroécologie, est pour eux un vrai défi !

Chaque binôme est encadré par un scientifique ayant déjà une certaine connaissance du terme, qui les accompagne dans l’ensemble du travail de construction de la définition. Pour les étudiants, c’est une expérience unique : aller à la rencontre d’un professionnel, apprendre à découvrir son univers cognitif, comprendre son langage et pouvoir échanger avec lui, suivre les conseils donnés…  

Vous venez de participer pour la 3ème fois. Globalement, qu’est-ce que ça apporte aux étudiants ?

Communiquer avec les experts, les comprendre, suivre leurs consignes et celle de l’exercice : les étudiants apprécient de se plier à ces exigences car ils ont compris ce que ça leur apporte. Il y a aussi la satisfaction de savoir que leur nom est associé à une définition publiée sur le site du dicoAE. C’est important pour moi qu’ils soient satisfaits de cet exercice et cette année est particulièrement gratifiante, ils l’ont beaucoup exprimé !

Souhaitez-vous continuer cette aventure et pourquoi ?

Oui ! D’abord pour permettre aux prochains étudiants du parcours de participer à un exercice pédagogique qui renforce leurs aptitudes de concision, de précision et de respect d’un cadre normatif comme d’un pair ayant position d’expert. Egalement pour contribuer à l’enrichissement et à la montée en puissance du dictionnaire d’agroécologie. Je suis en effet persuadé que c’est un outil utile, qu’il faut continuer de développer : parler avec les mêmes notions des termes de l’agroécologie contribue à clarifier l’acception des termes et à améliorer la communication entre acteurs de la sphère agricole et agronomique.

Témoignage de Jean-Pierre Sarthou, décembre 2019